Nosbaum Reding

En 1937, Pablo Picasso peint l’un de ses chefs-d’oeuvre : Guernica. Une oeuvre monumentale et engagée qui dénonce les atrocités de la guerre, du fascisme en prenant pour exemple le bombardement du village de Guernica. Guernica devient rapidement une référence artistique et historique qui marquera les futures générations et les artistes. En 1955, une première ré-interprétation de l’oeuvre voit le jour : une tapisserie tissée par Jacqueline de la Baume-Dürrbach, acquise par les Rockefeller, elle est actuellement exposée au siège des Nations-Unies à New York. Suivront deux autres versions : celle de 1976, acquise par le Musée Unterlinden de Colmar, et celle de 1985, acquise par le Musée d’Art Moderne de Gunma. C’est la tapisserie conservée à Colmar que Damien Deroubaix découvrira adolescent. Cette pièce restera l’un de ses moteurs artistique et marquera une grande partie de son oeuvre. Le travail plastique de Picasso, mais également son rapport au métier d’art deviennent l’une des références fondamentales de l’artiste français. Deroubaix citera de nombreuses fois des éléments issus du vocabulaire iconographique de Picasso dont ses cheveux, ses pleureuses ou ses compositions phalliques. Des références qui engendreront en ultime hommage : Garage day re-visited, 2016 et Garage day re-re-visited, 2019.